Perquisitions chez l'ex-bras droit de Vincent Lacroix: 125 000 $ saisis
Affaires - Justice
Écrit par Yvon Laprade
Mercredi, 29 juillet 2009 19:12
Mise à jour le Mercredi, 29 juillet 2009 19:29
L’ex-bras droit de Vincent Lacroix, Éric Asselin, en faillite depuis avril 2007, a reçu mercredi la visite des huissiers. Ceux-ci ont saisi une Lexus à 45 000$ et découvert qu’il cachait encore 125 000$ en argent liquide dans le coffret de sûreté de sa banque et dans la maison de sa mère à Beauport, a appris RueFrontenac.com.
L’ex-bras droit de Vincent Lacroix, Éric Asselin, en faillite depuis avril 2007, a reçu mercredi la visite des huissiers. Ceux-ci ont saisi une Lexus à 45 000$ et découvert qu’il cachait encore 125 000$ en argent liquide dans le coffret de sûreté de sa banque et dans la maison de sa mère à Beauport, a appris RueFrontenac.com.
Munis de mandats de perquisition obtenus en Cour supérieure du Québec, les huissiers ont trouvé des sacs de plastique remplis de billets de banque et sur lesquels il y avait des résidus de terre noire...
«Cela nous laisse croire qu’il (Éric Asselin) aurait pu enterrer une certaine somme d’argent pour la soustraire au fisc (après les perquisitions du 25 août 2005 qui ont mis fin aux activités frauduleuses de Norbourg)», a confié en début de soirée mercredi le syndic de Norbourg, Gilles Robillard, de la firme RSM Richter.
La maison d’Asselin, rue Harfang à Beauport, a également été «visitée» par les huissiers en vertu du mandat obtenu par Revenu Canada, Revenu Québec et le syndic RSM Richter.
«Nous avons mené ces perquisitions dans le cadre de la faillite personnelle d’Éric Asselin», a précisé le syndic Gilles Robillard.
Un délateur en faillite
Cette étonnante découverte survient au moment où l’ex-vice-président, finances chez Norbourg, devenu délateur dans cette affaire de fraude de 130 millions de dollars, tente de se libérer de sa faillite.
À l’hiver 2009, Asselin, un ex-enquêteur à la Commission des valeurs mobilières du Québec (devenue l’Autorité des marchés financiers), a prétendu manquer de liquidités et avoir de la difficulté à «joindre les deux bouts» pour justifier sa démarche.
Asselin, un ex-employé au ministère du Revenu du Québec, soutient avoir hypothéqué tous ses biens et ne plus disposer d’actifs. Il avait notamment acquis sa maison de Beauport à l’été 2005, après avoir touché un chèque de 330 000$ versé par Vincent Lacroix…
Ses créanciers s’opposent à sa libération.
Le contraire
Or, au cours de la matinée de mercredi, les perquisitions menées tant chez la mère d’Asselin qu’à la banque où il fait affaire semblent prouver le contraire.
Les huissiers, munis de mandats obtenus de la Cour, ont mis la main sur une somme d’environ 75 000$ dans le coffret de sûreté et sur une autre d’environ 50 000$ à la résidence de sa mère.
L’argent ainsi recouvré – une bien petite somme − servira, en partie, à rembourser les 9200 investisseurs floués par Vincent Lacroix.
Rappelons par ailleurs qu’Éric Asselin a toujours prétendu que, n’eût été de sa délation à l'été 2005, le scandale Norbourg n’aurait éclaté que beaucoup plus tard.
À la mi-février 2007, il avait affirmé dans un point de presse qu’il n’était pas le «cerveau» derrière les détournements de fonds chez Norbourg.
De son côté, le patron d’Asselin, Vincent Lacroix, s’acclimate petit à petit à sa nouvelle vie à la maison de transition du quartier Saint-Henri, dans le sud-ouest de la ville.
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