Le Nouvelliste (Trois-Rivières)
Opinions, jeudi 24 mai 2007, p. 11
Les mains sales
Ma présente intervention porte sur le fait que Desjardins ayant réclamé
l'argent qu'elle avait placé chez Norbourg (environ 20 millions $),
Vincent Lacroix a pigé dans les fonds Évolution pour lui rendre son
bien. Desjardins est donc en possession d'un bien volé (entre autres le
mien).
Imaginons une situation fictive où je visite un vendeur d'automobiles
pour m'acheter une auto. Ce dernier m'en vend une. Or, cette voiture
était une voiture volée. Saviez-vous qu'il est de ma responsabilité
de m'assurer que la voiture que j'achète est libre de dettes et n'est
pas une voiture volée? Donc, étant en possession d'une voiture volée, je
deviens aux yeux de la loi un receleur, un criminel. De plus, je dois
rendre la voiture et probablement payer de lourdes amendes. Et pourtant,
tout le long de cette histoire, j'étais de bonne foi .
Revenons maintenant au cas Desjardins vs Norbourg et faisons l'analogie
avec mon cas fictif. Desjardins est en possession d'un bien volé et il
était aussi de bonne foi, car ce n'est pas lui qui a pigé dans les
fonds Évolution, mais Vincent Lacroix. Par contre, si la loi est égale à
tous les niveaux, Desjardins est receleur d'un bien volé et doit le
rendre à ses propriétaires, ce que ses dirigeants se refusent à faire.
Dans ce dossier, Desjardins a les mains sales, très sales. C'est ce
pauvre Alphonse qui doit se désoler de la situation.
Donald Tapp
secteur Gentilly
Catégorie : Éditorial et opinions
Taille : Court, 184 mots
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Doc. : news·20070524·NV·0019