Scandale Norbourg
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Enyl

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MessageSujet: Re: La Presse Affaires   La Presse Affaires - Page 7 EmptyLun 11 Juin - 13:29

Les attaques de Lacroix ratent la cible

11 juin 2007 - 12h49

LaPresseAffaires.com

Michel Munger, au Palais de justice de Montréal






Au 18e jour de son procès pénal, Vincent Lacroix n'arrive visiblement pas à percer l'armure du juricomptable et témoin François Filion lors de son contre-interrogatoire.

L'ancien PDG de Norbourg essaie toujours de trouver des failles dans la preuve déposée afin de démontrer qu'un stratagème lui a permis de prendre 115 M$ dans les poches des investisseurs, mais chaque tentative échoue.

Lundi, M. Lacroix voulait justifier que Norbourg a pu financer ses activités avec des revenus provenant notamment du gestionnaire de fonds Evolution Inc, d'Investissement BBA, de Capital Teraxis ainsi que de ses propres sociétés.

Il soulignait qu'environ 4,8 M$ et 7 M$ de revenus ont été comptabilisés pour la gestion de fonds par Evolution respectivement en 2004 et 2005. Du côté d'Investissement BBA, environ 8,7 M$ de revenus sont entrés dans les coffres en 2004.

L'accusé rappelait aussi que le témoin n'avait pas tenu compte de dépenses comme la rémunération des représentants et des factures payées à des fournisseurs comme les vérificateurs Raymond Chabot Grant Thornton en présentant sa preuve.

Par contre, François Filion a martelé que pour mettre la main sur des entreprises comme Evolution Inc et s'en accaparer les revenus, Norbourg a dû effectuer les 137 retraits irréguliers menant vers la somme de 115 M$.

Aussi, selon le témoin, ajouter tous les revenus et toutes les dépenses ayant pu se produire lors de l'histoire de Norbourg n'aurait qu'alourdi les chiffres, sans bonifier ou affaiblir la preuve des retraits irréguliers.

De cette façon, M. Filion répétait sa thèse selon laquelle les retraits ont financé les activités de Norbourg. Même si 23 M$ d'autres revenus ont été retracés et que d'autres sommes ont pu exister dans les bilans financiers, il fallait piger dans les fonds des investisseurs pour démarrer la machine.

Quand Vincent Lacroix a voulu se pencher sur la question des transferts d'argent entre les sociétés de Norbourg, François Filion a refusé de considérer les sommes comme des revenus. Il a expliqué que l'argent circulant entre les différentes entreprises de M. Lacroix était ce que l'on appelle communément des flux monétaires.

À son avis, ce qui compte est d'avoir effectué un suivi complet de l'argent pris dans les fonds des épargnants afin de savoir où il a abouti pour que l'accusation tienne la route.

De plus, seulement une centaine de milliers de dollars se seraient trouvés dans les différents comptes de Norbourg et de Vincent Lacroix au 25 août 2005, date des perquisitions contre le groupe. Pas de quoi effectuer une nouvelle acquisition...
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MessageSujet: Re: La Presse Affaires   La Presse Affaires - Page 7 EmptyJeu 7 Juin - 13:53

Vincent Lacroix s'enfonce dans les sables mouvants

7 juin 2007 - 13h03

LaPresseAffaires.com

Michel Munger, au Palais de justice de Montréal






La défense de Vincent Lacroix semblait s'enfoncer dans les sables mouvants à son procès pénal jeudi matin, sa thèse selon laquelle il a hérité d'un trou comptable avec les fonds Evolution ne trouvant toujours pas d'appuis.

Au cinquième jour du contre-interrogatoire du juricomptable François Filion, qui a enquêté pour l'Autorité des marchés financiers, l'ex-PDG de Norbourg n'a pas réussi à faire dire qu'il manquait de l'argent chez Evolution en 2004.

Rappelons que Vincent Lacroix allègue avoir «constaté» la disparition d'une vingtaine de millions de dollars dans ces fonds après les avoir acquis.

Insistant sur des «écarts» dans les documents financiers soutenant la valeur des fonds, M. Lacroix s'est à chaque fois buté à une explication de M. Filion.

Le témoin avançait que Vincent Lacroix voulait faire une démonstration un peu trop simpliste en disant qu'une différence entre les livres d'un gardien de valeur et ceux d'un gestionnaire de fonds signifiait automatiquement que l'argent avait disparu.

François Filion affirmait que l'argent pouvait avoir circulé ailleurs, tel que dans un compte en fiducie ou à d'autres endroits, avant de revenir chez le gardien de valeur.

M. Filion a insisté pour rappeler que la vingtaine de millions ne se trouvant pas chez Northern Trust en avril 2004 y est revenu en août et septembre de la même année.

À son avis, tant que l'épargne des investisseurs revenait à un endroit légitime et que les montants étaient cohérents dans les rapports annuels, les chiffres ne faisaient preuve de rien d'autre que de techniques comptables.

Le témoin s'est souvent impatienté en répondant aux questions de M. Lacroix suggérant que d'autres témoins apporteront une expertise plus pointue plus tard dans le procès.

Toutefois, le juge Claude Leblond fait encore preuve de patience pour laisser Vincent Lacroix mener sa défense.

L'équipe de LaPresseAffaires.com vous suggère:
La défense de Lacroix s'affaiblit
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MessageSujet: Re: La Presse Affaires   La Presse Affaires - Page 7 EmptyJeu 7 Juin - 13:49

La défense de Lacroix s'affaiblit

6 juin 2007 - 16h54

LaPresseAffaires.com

Michel Munger, au Palais de justice de Montréal






Vincent Lacroix croyait bien avoir démontré qu'il héritait d'un trou de plus de 20 M$ avec l'achat de Capital Teraxis auprès de la Caisse de dépôt et placement du Québec, mais sa thèse s'est écroulée mercredi après-midi.

En contre-interrogeant lors de son procès pénal le juricomptable François Filion, qui a enquêté pour l'Autorité des marchés financiers dans l'affaire Norbourg, M. Lacroix a eu une mauvaise surprise.

Au départ, l'ex-PDG de Norbourg faisait un rapprochement peu subtil entre le «trou comptable» que lui aurait légué la Caisse avec Teraxis et l'argent remboursé à Desjardins à l'été 2004.

Rappelons que de 2000 à 2004, Desjardins a emprunté 20 M$ au géant bancaire américain Citibank pour investir chez Norbourg. Toutefois, sa filiale Opvest a rappelé l'argent en juin 2004 et obtenu 22,3 M$. M. Lacroix est accusé d'avoir pigé le remboursement dans les poches des investisseurs.

M. Lacroix jugeait qu'un écart de presque 22,3 M$ existait dans 5 fonds surnommés Perfolio à la fin d'avril 2004 ainsi que deux fonds de type REER (Américain RER et Leaders Mondiaux RER).

La mécanique exposée était la suivante : les 5 fonds comprenaient un peu plus de 20 M$ au bilan le 31 mars 2004 chez le gardien de valeurs Trust Banque Nationale.

Au moment où Norbourg a cueilli ces fonds transférés vers «son» gardien Northern Trust, le solde était négatif de 1,16 M$. À la lecture des documents, le témoin François Filion un écart d'environ 21,2 M$. Ensemble, les fonds Américain RER et Leaders Mondiaux RER creusaient cet écart pour le porter à environ 22,3 M$.

Vincent Lacroix a donc demandé à M. Filion s'il voyait un «manque d'actifs» au bilan à la fin d'avril 2004. Le témoin s'est voulu prudent, répondant qu'il aurait fallu faire un suivi sur l'argent pour savoir où les sommes sont allées, au même titre que lors de son enquête sur Norbourg.

C'est là que M. Lacroix a posé sa question incendiaire, demandant à François Filion quelle était la différence entre l'écart constaté dans les fonds Evolution et les sommes remboursées à Desjardins Opvest deux mois plus tard, soit en juin 2004.

La réponse ? Seulement 16 147 $, une différence mince dans des fonds où transitaient des dizaines de millions de dollars.

Mais en après-midi, François Filion a sorti un lapin de son chapeau. Il a longuement expliqué comment les millions «manquants» au départ ont pu transiter à titre d'encaisse dans des comptes en fiducie ou être transférés ailleurs pour Evolution.

En août et septembre 2004, les valeurs en question sont revenues chez Northern Trust afin que Norbourg puisse les gérer. M. Filion dit soutenir cette thèse autant avec les rapports annuels des fonds qu'avec les documents des vérificateurs et les données de Northern Trust.

«Les gens chez Norbourg ne travaillaient pas sur des valeurs irréelles comme nous l'avons vu [plus tard] avec les retraits irréguliers», précisait le juricomptable.

En entendant cette révélation, Vincent Lacroix a été visiblement interloqué. Toutefois, il a trouvé le moyen de s'accrocher à une nouvelle bouée de sauvetage.

En effet, l'ancien PDG a sorti un rapport daté de septembre 2005 de l'administrateur provisoire Ernst & Young. Le document a fait état d'un «trou» de 16,9 M$ dans les fonds Perfolio au 31 juillet 2005, un problème qui n'est pas attribué à Norbourg si l'on tenait compte des retraits irréguliers déjà faits.

Ressortant un scénario déjà connu dans la salle d'audience, François Filion a suggéré qu'il fallait faire des vérifications pour mieux comprendre...
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MessageSujet: Re: La Presse Affaires   La Presse Affaires - Page 7 EmptyMer 6 Juin - 13:32

Procès Lacroix: l'«héritage de la Caisse» et Desjardins

6 juin 2007 - 12h51

LaPresseAffaires.com

Michel Munger, au Palais de justice de Montréal






Vincent Lacroix a fait un rapprochement peu subtil entre le «trou comptable» que lui aurait légué la Caisse de dépôt et placement du Québec en lui vendant Capital Teraxis et l'argent remboursé à Desjardins à l'été 2004.

Alors que son procès pénal se poursuivait mercredi matin, l'ancien PDG de Norbourg a présenté une foule de documents forçant le juricomptable François Filion, lors de son contre-interrogatoire, à constater des écarts comptables dans certains fonds Evolution acquis de Teraxis.

Ces écarts touchaient 5 fonds surnommés Perfolio à la fin d'avril 2004 et deux fonds de type REER (Américain RER et Leaders Mondiaux RER) pour un écart total de presque 22,3 M$.

La mécanique est la suivante: les 5 fonds Perfolio comprenaient un peu plus de 20 M$ au bilan le 31 mars 2004 chez le gardien de valeurs Trust Banque Nationale.

Au moment où Norbourg a cueilli ces fonds transférés vers «son» gardien Northern Trust, le solde était négatif de 1,16 M$. François Filion a donc constaté un écart d'environ 21,2 M$.

Ensemble, les fonds Américain RER et Leaders Mondiaux RER creusaient cet écart pour le porter à environ 22,3 M$.

Vincent Lacroix a demandé à M. Filion s'il voyait un «manque d'actifs» au bilan à la fin d'avril 2004. Le témoin s'est voulu prudent, répondant qu'il aurait fallu faire un suivi sur l'argent pour savoir où les sommes sont allées, au même titre que lors de son enquête sur Norbourg.

Le juge Claude Leblond, qui semble très bien saisir la piste que trace Vincent Lacroix, a sourcillé et demandé à M. Filion si l'expression «manque d'actifs» lui posait problème.

C'est là que M. Lacroix a posé sa question incendiaire, demandant à François Filion quelle était la différence entre l'écart constaté dans les fonds Evolution et les sommes remboursées à Desjardins Opvest deux mois plus tard, soit en juin 2004.

La réponse ? Seulement 16 147 $, une différence mince dans des fonds où transitaient des dizaines de millions de dollars.

Rappelons que de 2000 à 2004, Desjardins a emprunté 20 M$ au géant bancaire américain Citibank pour investir chez Norbourg. Toutefois, sa filiale Opvest a rappelé l'argent en juin 2004 et obtenu 22,3 M$. M. Lacroix est accusé d'avoir pigé le remboursement dans les poches des investisseurs.
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Valérie




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MessageSujet: Procès Évolution ?   La Presse Affaires - Page 7 EmptyMar 5 Juin - 15:08

Lacroix remonte la filière Teraxis


5 juin 2007 - 12h45

LaPresseAffaires.com

Michel Munger



Vincent Lacroix s'attarde longuement aux opérations faites dans les fonds Evolution avant avril 2004.
Illustration: Delphine Bergeron

Déterminé à démontrer qu'il a hérité d'un canard boiteux en achetant Capital Teraxis de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Vincent Lacroix passait au peigne fin le fonctionnement des fonds Evolution mardi.

Rappelons que son ex-entreprise Norbourg a mis la main sur les fonds Evolution grâce à la transaction Teraxis. M. Lacroix affirme avoir hérité d'un trou comptable de 20 M$ en prenant la barre d'Evolution en avril 2004.

En contre-interrogeant à son procès pénal le témoin François Filion, juricomptable qui a enquêté pour l'Autorité des marchés financiers, M. Lacroix a amorcé une longue marche visant à faire sa preuve.

Remontant le fil des opérations effectuées entre la gestion interne des fonds (back office) et le gardien de valeurs Trust Banque Nationale, M. Lacroix a longuement parlé de retraits «significatifs» avec le témoin François Filion.

Par exemple, ils ont examiné celui effectué le 19 janvier 2004 dans neuf fonds. Le montant arrondi de 460 000 $ a été pris dans les coffres de Trust Banque Nationale et transféré dans un compte en fiducie.




Toutefois, ce sont seulement 320 000 $ qui ont été rappelés par les investisseurs, la somme de 140 000 $ demeurant dans le compte en fiducie.

Répondant aux questions de Vincent Lacroix, M. Filion expliquait qu'il s'agissait d'une situation normale car le back-office des fonds (CITAC) prévoyait de l'encaisse afin d'épargner en minimisant les transactions avec le gardien de valeurs. Selon lui, le dépôt de sommes dans un compte en fiducie est «le chemin normal» pris par l'argent des investisseurs.

Un rappel à l'ordre

Si le juge Claude Leblond laisse Vincent Lacroix déposer sa preuve concernant Teraxis et les fonds Evolution, il ne s'est pas gêné pour le ramener à l'ordre sur le respect des procédures.

Au début de l'audience de mardi, le juge a sommé M. Lacroix de présenter ses documents suffisamment à l'avance pour que le procureur de la poursuite (Eric Downs) puisse vérifier leur authenticité.

Sinon, M. Lacroix devrait lui-même démontrer comment il a obtenu les tableaux, états financiers et autres documents qu'il souhaite utiliser. Cela ne semble pas chose facile, car l'ancien PDG de Norbourg a déjà avoué une certaine confusion quant à la provenance de certains dossiers.
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MessageSujet: Re: La Presse Affaires   La Presse Affaires - Page 7 EmptyLun 4 Juin - 13:37

Procès Lacroix: un témoin sous pression

4 juin 2007 - 12h59

LaPresseAffaires.com

Michel Munger, au Palais de justice de Montréal






Vincent Lacroix a peut-être devant lui l'occasion de miner la crédibilité du juricomptable François Filion alors qu'il contre interroge ce premier témoin au procès pénal amorcé il y a quelques semaines.

M. Filion, qui a enquêté pour l'Autorité des marchés financiers contre M. Lacroix et Norbourg, a vu son expertise durement questionnée par le juge Claude Leblond, de la Cour du Québec.

L'ancien PDG de Norbourg a posé une série de questions à M. Filion sur les états financiers des fonds Evolution pour l'exercice 2003, s'intéressant beaucoup à la question de la valeur des parts.

M. Lacroix a demandé à M. Filion pourquoi la valeur liquidative d'une part du fonds Evolution Marché Monétaire se trouvait presque 1 $ plus bas que la norme de 10 $ au bilan de 2003.

Rappelons que cette période des fonds Evolution n'a pas été couverte par la preuve du juricomptable sur les retraits irréguliers car Norbourg n'était pas encore propriétaire d'Evolution à l'époque.

Devant ces questions sur ce qui peut expliquer, en théorie, une valeur irrégulière de part, M. Filion a répété des réponses telles que «je n'ai pas cette information-là» et «je n'ai pas la connaissance».

Le juge Leblond l'a interpellé, lui demandant comment il avait pu échafauder une thèse selon laquelle la valeur des parts a fondu en raison de retraits sous la houlette de Vincent Lacroix s'il était ensuite incapable de répondre à une question de principes comptables avant l'arrivée de Norbourg dans le portrait.

Le procureur de l'AMF, Eric Downs, est venu à la rescousse de son témoin, affirmant que M. Filion n'avait pas examiné les documents des vérificateurs sur la période précise qui intéresse Vincent Lacroix. À son avis, il faut posséder une connaissance personnelle des documents qui ont engendré les bilans financiers.

Le juge Leblond n'a toutefois pas bronché. Il a insisté à l'effet que les questions soulevées portaient sur les explications possibles dans les principes comptables, ce pour quoi M. Filion a été reconnu expert par la cour.

L'échange n'a pu se poursuivre en raison de la suspension de l'audience pour l'heure du dîner.
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MessageSujet: Re: La Presse Affaires   La Presse Affaires - Page 7 EmptyJeu 31 Mai - 20:10

Vincent Lacroix écorche la Caisse de dépôt et l'AMF

31 mai 2007 - 17h50

LaPresseAffaires.com

Michel Munger, au Palais de justice de Montréal






Devant attendre à lundi pour que tous ses documents soit acceptés comme preuves à son procès pénal, Vincent Lacroix a profité de l'après-midi de jeudi pour tomber à bras raccourcis sur la Caisse de dépôt et placement du Québec et sur l'Autorité des marchés financiers.

M. Lacroix a allégué pendant son contre interrogatoire du témoin et juricomptable François Filion qu'en achetant Capital Teraxis de la Caisse de dépôt et placement du Québec au début de 2004, il a hérité d'un panier de crabes.

L'ancien PDG de Norbourg avance que l'«héritage de la Caisse», une expression qu'il a martelé pendant l'audience, lui a donné un trou comptable de 20 M$.

Selon lui, cinq fonds «Evolution Gestion d'actif» ou Perfolio avaient une valeur marchande de plus de 19 M$ chez le gardien de valeurs Trust Banque Nationale au 31 mars 2004.

Or, il allègue qu'un mois plus tard, selon les documents présentés en preuve, qu'un trou comptable de 20 M$ donnait un solde négatif de 1 M$.

M. Lacroix a profité de l'occasion pour rappeler que la transaction Teraxis a été approuvée par l'Autorité des marchés financiers, qui aurait mené une «inspection» chez Evolution. Il affirme donc que l'AMF a fait preuve de négligence.

La Caisse et l'AMF nient

La Caisse estime avoir agi de bonne foi et que Norbourg devait faire ses devoirs en achetant les fonds.

«Selon nos informations, dit la porte-parole Lucie Frenière, les états financiers de Teraxis étaient vérifiés et rien n'a été porté à notre attention sur l'existence d'irrégularités. Norbourg a acheté en toute connaissance de cause et les affirmations de M. Lacroix ne sont pas documentées. Nous rejetons cela carrément.»

«À titre d'acheteur, Norbourg était responsable de procéder aux vérifications d'usage», soutient la porte-parole.

De son côté, Frédéric Alberro, porte-parole de l'Autorité des marchés financiers, a rejeté les propos du revers de la main. «Vincent Lacroix fait toutes sortes d'allégations dans le but de faire diversion. Elles n'ont aucun lien, aucune pertinence avec les accusations portées contre lui et ne changent en rien la fraude commise envers les 9200 investisseurs.»

M. Alberro a toutefois refusé de commenter la possibilité qu'Evolution ait été sous enquête lors de son achat par Norbourg.

Vincent Lacroix a aussi pointé du doigt Michel Fragasso, cet ancien vice-président de Norbourg qui présidait les fonds communs de Capital Teraxis à l'époque.

M. Lacroix a pressé de questions le témoin François Filion quant aux rencontres qui ont pu avoir lieu avec M. Fragasso lors de l'enquête sur Norbourg. M. Filion a expliqué que ce qui intéressait les enquêteurs, c'était la possibilité de comprendre la transaction Norbourg-Teraxis et le rôle ensuite joué par M. Fragasso chez Norbourg.

Un contre interrogatoire décousu

Si Vincent Lacroix semblait avoir démarré son contre interrogatoire sur la connaissance de François Filion dans les fonds communs, l'après-midi a donné lieu à un scénario décousu.

L'ex-PDG de Norbourg passait du coq à l'âne en posant ses questions, multipliant les demandes de dépôt de documents.

Quand il a voulu déposer à la cour un document sur l'approbation par l'AMF de l'achat de Teraxis, le juge Claude Leblond l'a questionné. Le juriste ne voyait pas la pertinence du choix car il se défend avant tout contre les allégations de retraits irréguliers et de production de faux documents.

Et dans un moment de confusion, le juge Leblond a presque pris Vincent Lacroix pour un avocat. Après avoir averti François Filion qu'il ne devait pas continuer à défendre sa thèse mais bien répondre aux questions, le magistrat a indiqué «continuez, maître» à M. Lacroix.

Cela n'a pas manqué de provoquer quelques rires dans la salle...
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Valérie




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MessageSujet: Suite de l'article précédent   La Presse Affaires - Page 7 EmptyJeu 31 Mai - 14:44

Lacroix contre-attaque


31 mai 2007 - 12h50

LaPresseAffaires.com

Michel Munger, au Palais de justice de Montréal


François Filion, juricomptable qui a enquêté pour l'Autorité des marchés financiers, reçoit maintenant les questions de Vincent Lacroix.
Photo: Archives La Presse


Vincent Lacroix entend prouver que toutes les transactions, dont les retraits, ont bien été comptabilisées dans les fonds communs Evolution des investisseurs, du moins pour une période précise.

L'ancien PDG de Norbourg a annoncé ses couleurs en amorçant le contre-interrogatoire du premier témoin de son procès pénal, le juricomptable François Filion.

Ce dernier a affirmé plus tôt lors de son témoignage que Vincent Lacroix a fait 137 retraits irréguliers dans les fonds gérés par Norbourg chez le gardien de valeurs Northern Trust de 2000 à 2005. Il a aussi dit que M. Lacroix et certains de ses collaborateurs faisaient circuler de fausses données afin de camoufler les retraits.

M. Lacroix dit vouloir démontrer que toutes les activités des fonds ont bien été comptabilisées, du moins pour une période précise.

À cette fin, il a commencé à déposer à la cour ses propres preuves. Il propose d'examiner des états comptes de Trust Banque Nationale pour les fonds Evolution en janvier, février et mars 2004. M. Lacroix dit avoir obtenu ces documents de la part du syndic de faillite RSM Richter.




Rappelons toutefois que c'est seulement en avril 2004 que Norbourg a transféré la garde des valeurs des fonds Evolution vers Northern Trust, le gardien de valeur où les retraits irréguliers auraient été faits. Norbourg a fait l'acquisition d'Evolution en décembre 2003.

Pendant les premières minutes du contre-interrogatoire, M. Lacroix a dit vouloir séparer son travail en quatre blocs. Il veut examiner l'«héritage de la Caisse de dépôt» ainsi que les états financiers des fonds en 2003 et 2004.

Il veut revoir les informations de «la pieuvre», un tableau ayant servi à illustrer comment l'argent aurait circulé à partir des fonds des investisseurs vers les dépenses faites par Norbourg.

Aussi, il veut passer au peigne fin un échantillon de retraits jugés irréguliers et enfin, soulever divers points qui ont été apportés par M. Filion lors de son témoignage.

Après avoir annoncé la structure de son contre-interrogatoire et avant de déposer des documents, M. Lacroix a questionné François Filion sur sa connaissance de l'industrie des fonds communs.

Le regard quelque peu durci, le PDG déchu lui a demandé de décrire les rôles de divers intervenants comme le gestionnaire de fonds ainsi que de décrire le rôle de chaque back-office, tant du côté de la gestion que des opérations.

M. Filion a répondu qu'il s'est familiarisé avec ces aspects de l'univers des fonds communs avec les documents déposés en preuve à la cour. Il a longuement feuilleté les prospectus afin de trouver les définitions données en réponse.

M. Lacroix a poursuivi en lui demandant de définir la différence entre des différentes séries de fonds, posant des questions très pointues sur la rémunération des représentants en épargne collective et courtiers.

Par la suite, Vincent Lacroix a demandé à François Filion de décrire les opérations d'un fonds de couverture comme celui utilisé pour investir l'argent de Desjardins Opvest. Le témoin a répété avoir fait un suivi d'argent pour trouver des retraits irréguliers.

Quand une question a porté sur la possibilité qu'un hedge fund prenne 10 M$ de positions de couverture avec une somme de 1 M$ provenant d'un investisseur, M. Filion a avoué n'avoir «aucune connaissance» de la mécanique.

M. Lacroix s'est aussi attardé au fonctionnement du travail de vérification comme celui fait par la firme KPMG pour les fonds Evolution en 2004.

À plusieurs reprises, M. Filion a dit ne pas avoir vérifié des éléments tels que les pièces à obtenir pour certifier l'état des résultats d'un fonds, qui les a remises à KPMG, et la provenance de certains revenus d'intérêts. Il a plusieurs fois suggéré que des témoins appelés à intervenir lors du procès pourront fournir les réponses.

Toutefois, M. Lacroix s'est gardé de tirer toute conclusion suite à ces interrogations.
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MessageSujet: Re: La Presse Affaires   La Presse Affaires - Page 7 EmptyJeu 31 Mai - 13:13

Lacroix contre-attaque

31 mai 2007 - 12h50

LaPresseAffaires.com

Michel Munger, au Palais de justice de Montréal






Vincent Lacroix entend prouver que toutes les transactions, dont les retraits, ont bien été comptabilisées dans les fonds communs Evolution appartenant aux investisseurs de Norbourg.

L'ancien PDG de Norbourg a annoncé ses couleurs en amorçant le contre-interrogatoire du premier témoin au procès pénal, le juricomptable François Filion.

Ce dernier a affirmé plus tôt lors de son témoignage que Vincent Lacroix a fait 137 retraits irréguliers dans les fonds gérés par Norbourg de 2000 à 2005. Il a aussi dit que M. Lacroix et certains de ses collaborateurs faisaient circuler de fausses données afin de camoufler les retraits.

M. Lacroix dit vouloir démontrer que toutes les activités des fonds ont bien été déclarées, du moins pour une période précise.

À cette fin, il a commencé à déposer à la cour ses propres preuves. Il propose d'examiner des états comptes de Trust Banque Nationale pour les fonds Evolution en janvier, février et mars 2004.

Rappelons que c'est seulement en avril 2004 que Norbourg a transféré la garde des valeurs des fonds Evolution vers Northern Trust.

Plus de détails à venir.
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MessageSujet: Re: La Presse Affaires   La Presse Affaires - Page 7 EmptyMer 30 Mai - 13:07

Des doutes sur la preuve contre Vincent Lacroix

30 mai 2007 - 12h40

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Michel Munger, au Palais de justice de Montréal






Les preuves que l'Autorité des marchés financiers veut déposer afin d'affirmer que de faux documents lui ont été remis alors qu'elle enquêtait dans le dossier Norbourg sont de plus en plus questionnées.

En effet, le juge Claude Leblond, de la Cour du Québec, a multiplié les interrogations mercredi alors que se poursuivait le procès pénal de M. Lacroix.

L'AMF affirme par l'entremise de son procureur Eric Downs que 116 faux documents ont été remis pour justifier des dizaines de millions de dollars d'actifs injectés par M. Lacroix dans Norbourg, justifiés par de faux revenus et de faux contrats.

L'AMF affirme aussi qu'en réalité, l'argent des investisseurs aurait servi à financer la croissance de Norbourg.

En absence d'un avocat de la défense pour soulever des questions sur l'admissibilité des preuves de l'AMF, le juge Leblond a demandé à Me Downs s'il avait l'intention de dire à la cour que les faux documents venaient de Vincent Lacroix lui-même.

S'il était établi que M. Lacroix a fourni des documents lors de l'enquête administrative de l'Autorité des marchés financiers et que ces derniers allaient être soumis à titre de preuve, M. Lacroix se serait incriminé lui-même, ce que le juge ne démontre pas l'intention d'accepter.

Sous pression, le procureur Downs a rappelé qu'il avait sous la main des états financiers de Norbourg pouvant prouver ses allégations que Vincent Lacroix a pris son argent ailleurs que dans ses propres poches pour financer les activités de son groupe. À son avis, les fausses factures et les faux états de compte ne feraient que renforcer ses affirmations.

Invité par le juge Leblond à soulever des questions sur les preuves, Vincent Lacroix a rapidement profité de la brèche.

Il a dit qu'il voulait contre interroger le juricomptable François Filion sur les documents que ce dernier affirme faux, mais n'a pas voulu se mouiller quant à leure provenance. Il a dit avoir été au Mexique et en Italie respectivement les 22 novembre 2004 et 5 août 2005, au moment où l'AMF recevait les documents.

L'audience du procès a donc été ajournée pour l'heure du midi sur un débat qui semble loin d'être terminé...
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MessageSujet: Re: La Presse Affaires   La Presse Affaires - Page 7 EmptyMar 29 Mai - 17:53

Vincent Lacroix, le faux investisseur

30 mai 2007 - 06h31

LaPresseAffaires.com

Michel Munger, au Palais de justice de Montréal






Vincent Lacroix aurait produit de faux documents pour expliquer à l'Autorité des marchés financiers comment il s'y prenait pour investir de sa poche des dizaines de millions de dollars dans Norbourg.

C'est du moins ce qu'a affirmé mardi le juricomptable François Filion, qui témoigne au procès pénal de M. Lacroix en répondant aux questions du procureur de l'AMF, Eric Downs.

En effet, lors de l'enquête administrative de l'AMF, qui eu lieu de novembre 2004 à août 2005, M. Lacroix aurait fourni 116 faux documents pour soutenir qu'il avait les revenus nécessaires afin d'investir lui-même dans Norbourg.

Lors d'une déclaration de son bilan personnel en date du 30 juin 2004, M. Lacroix a affirmé détenir 43,7 M$ en placements, en grande partie dans ses sociétés. Aussi, il aurait eu 14,1 M$ d'actifs à court terme.

Environ 42 M$ de ses placements auraient été constitués de capital-actions et d'avances dans Norbourg Groupe Financier et Norbourg Gestion d'actifs.

Là où le bât blesse, c'est que l'argent ne venait pas des revenus qu'il déclarait mais bien de l'argent retiré par Norbourg dans les poches des investisseurs. Rappelons que M. Lacroix est accusé d'avoir retiré de façon irrégulière environ 115 M$ chez le gardien de valeurs Northern Trust.

M. Lacroix aurait produit une panoplie de factures afin de «prouver» des revenus qu'il allait déverser dans les coffres de Norbourg.

Il aurait produit de faux états de compte chez Northern Trust, simulant des dépôts et des transactions sur des titres. Ensuite, les retraits affichés dans les mêmes documents coïncidaient à quelques jours près avec les retraits irréguliers à même l'argent des investisseurs.

Au 1er avril 2000, Vincent Lacroix aurait disposé de la rondelette somme de 30 M$ dans son compte chez Northern Trust. En 2004, le solde n'aurait été que de 3,3 M$, l'argent retiré ayant été injecté en apports de capital dans Norbourg.

Toutefois, Northern Trust aurait confirmé par écrit à l'AMF que Vincent Lacroix n'aurait jamais ouvert un compte à son propre nom chez elle.

Pour justifier ses revenus, M. Lacroix aurait aussi allégué avoir fait de la gestion pour des clients privés, le genre de clientèle richissime qui répartit son argent partout sur la planète au lieu de mettre toutes ses billes dans les mains d'une seule institution. Aussi, M. Lacroix aurait produit de faux contrats de service et des factures.

Norbourg Gestion d'actifs, Norbourg Groupe Financier et Norbourg International aurait aussi présenté à l'AMF des états financiers comprenant de fausses données alors que leurs activités intéressaient le gendarme des valeurs mobilières québécoises.

Rappelons que le vérificateur pour les états financiers de Norbourg était la firme Deschambault Saint-Jean.

Un juge soucieux

Le juge Claude Leblond a continué à démontrer un grand souci quant à la validité des preuves qu'il reçoit en l'absence d'un avocat de la défense pour soulever des questions.

Au moins 45 minutes ont été consacrées mardi à des échanges entre le juge Leblond, Me Downs et le témoin François Filion à ce sujet.

Le juge posait beaucoup de questions quant au fait que M. Lacroix aurait pu s'incriminer lui-même en fournissant des documents sur sa situation financière lors de l'enquête administrative de l'AMF.

Le magistrat craignait que M. Lacroix n'ait été contraint de fournir à la poursuite des documents qu'elle n'aurait pu obtenir elle-même autrement.

Le témoin François Filion s'est montré confiant que la documentation produite par Vincent Lacroix ne faisait que s'ajouter en soutien aux preuves déposées à la cour. Il a expliqué qu'en somme, les données tirées du bilan personnel de l'ancien PDG de Norbourg pouvaient aussi être trouvées dans les états financiers de ses sociétés.
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MessageSujet: Re: La Presse Affaires   La Presse Affaires - Page 7 EmptyMar 29 Mai - 14:08

L'article de Sophie Cousineau aurait dû se trouver ici.

Mardi 29 Mai 2007

A beau jouir qui vient de loin

Comme cela, les clubs de danseuses nues font partie de la culture d’affaires des milieux financiers, qui y divertissent leurs représentants et leurs clients, dixit Vincent Lacroix. Eh bien eh bien eh bien…

Pas surprenant que les 9200 investisseurs floués de Norbourg veulent la tête du fondateur de la firme de fonds communs de placement. Non seulement Norbourg a échappé 130 millions de dollars. Mais en plus, Vincent Lacroix et ses proches collaborateurs ont flambé des dizaines de milliers de dollars au cabaret Chez Parée et au Dancing Embassy, à Fribourg, en Suisse. How shocking!

Cela dit, même si les dirigeants de Norbourg avaient confié les millions supposément détournés aux oeuvres du Cardinal Léger, ces investisseurs seraient tout aussi furieux. L’argent qu’ils ont mis de côté pour leurs vieux jours s’est évanoui, point à la ligne. Les avocats de l’Autorité des marchés financiers n’ont d’ailleurs pas vraiment besoin d’en beurrer plus épais.

Beaucoup plus intéressante est la justification de Vincent Lacroix, selon qui le secteur financier et, plus largement, le monde des affaires fait vivre les clubs de striptease. Brasser des fesses et des affaires vont-ils de pair?

J’en ai parlé brièvement à un responsable en courtage chez l’une des grandes banques au Québec. C’est le premier à remarquer que, entre collègues de la banque, il leur est déjà arrivé de finir une soirée dans un cabaret alors qu’ils se trouvaient en voyage à l’étranger. Mais ils ne leur viendraient pas à l’idée d’y traîner leurs clients ou leurs représentants, ce qui enfreindrait la politique stricte de la banque. «Sans jeu de mots, on marche les fesses serrées!» dit-il en riant.

Mais voilà, toutes les institutions et tous les patrons n’ont pas la même circonspection. Ainsi, il n’y a pas que le monde financier, avec ses gros salariés, qui soit olé olé. Cela se constate aussi dans les autres secteurs d’activité. Et c’est particulièrement patent lors de missions à l’étranger: a beau jouir qui vient de loin.

Je connais un consultant qui partage son temps entre le Québec et l’Asie depuis plusieurs années. Ses clients sont des entreprises manufacturières canadiennes qui recherchent des sous-traitants moins coûteux. Il accompagne les dirigeants d’entreprise en Asie lorsque ceux-ci rencontrent leurs nouveaux fournisseurs pour la première fois. Il calcule que 90% de ses clients réalisent leur fantasme de “rencontrer une fille asiatique” avant la fin de leur séjour.

Allez prendre un verre dans n’importe quel bar chic de Shanghai ou de Pékin, et c’est flagrant. Des femmes fatales sont suspendues aux bras de Nord-Américains bedonnants, des mochetés qui n’obtiendraient pas un bisou sur la joue dans un bar de Montréal.

Ce consultant joue même au Cupidon à l’insu de certains clients qui seraient récalcitrants à payer pour des faveurs. Il règle la note sans en informer le client, qui est tout étonné de se faire courtiser par un pétard d’une vingtaine d’années. Cela fait des miracles sur l’estime de soi, à ce qu’il paraît.

Sans surprise, plusieurs entrepreneurs d’ici ont refait leur vie en Chine. Ce qui désole un peu une amie avocate à Guangzhou, dans le sud de la Chine. «Je me demande bien ce qu’ils trouvent à se raconter au petit-déjeuner», dit cette fille de Cap-Rouge qui a rencontré à Singapour son futur mari, un petit gars de Sainte-Foy! Mais voilà, tous n’ont pas eu sa chance.

Les professionnels cherchent toujours à faire plaisir à leurs clients. Un client heureux, c’est un client qui accorde un contrat. Un client très heureux, c’est un client qui confie une foule de mandats.

Les attentions sont de toutes sortes. Cela peut prendre la forme de billets pour la série éliminatoire entre les Sénateurs et les Ducks. D’une loge pour la réunion historique du groupe The Police. D’un souper chez La Grenouille, le célèbre resto new-yorkais où Conrad Black a fêté en grande pompe l’anniversaire de sa femme, Barbara Amiel. Ou d’une virée Chez Parée.

Rendu là, c’est uniquement une question de moyens et de goûts. Pas de principe. Ce n’est pas pour rien que c’est le plus vieux business du monde.

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12 commentaires | Permalien | Publié par Sophie Cousineau dans Chroniques

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MessageSujet: Re: La Presse Affaires   La Presse Affaires - Page 7 EmptyLun 28 Mai - 14:11

Haute sécurité au procès Lacroix

28 mai 2007 - 12h51

LaPresseAffaires.com

Michel Munger, au Palais de justice de Montréal






Des craintes persistantes quant à la sécurité entourant le procès pénal de Vincent Lacroix ont fait en sorte que des mesures de sécurité imposées deviennent permanentes.

Répondant à des informations inquiétantes qu'il n'a pas tenu à détailler, le juge Claude Leblond, de la Cour du Québec, maintient la fouille obligatoire de ceux qui voudront assister aux audiences du procès de l'ancien PDG de Norbourg.

Le juge n'exempte que les avocats et les membres des médias.

Claude Leblond dit avoir pris sa décision «après mûre réflexion», voulant que le procès «se termine dans la quiétude à laquelle on est en droit de s'attendre de tout débat judiciaire».

Pendant l'audience de lundi matin, le juricomptable et témoin François Filion a continué à démontrer que des écarts existaient entre les valeurs affichées dans les rapports annuels des fonds de Norbourg et celles conservées par le gardien de valeurs Northern Trust.

Cette fois-ci, M. Filion a affirmé, avec preuves à l'appui, que des faux rapports de type Northern Trust ont été trouvés chez les vérificateurs Deschambault Saint-Jean et KPMG.

Ces faux rapports servaient à donner un fondement aux chiffres affichés dans les rapports annuels de Norbourg.

Aussi, des prospectus simplifiés de fonds gérés par Norbourg auraient faussement affirmé que les fonds détenaient divers titres comme ceux de Molson, Saputo, Abitibi-Consolidated, du gouvernement du Canada et de BMO.
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MessageSujet: Re: La Presse Affaires   La Presse Affaires - Page 7 EmptyVen 25 Mai - 17:50

Sécurité plus musclée autour de Vincent Lacroix

25 mai 2007 - 16h53

LaPresseAffaires.com

Michel Munger, au Palais de justice de Montréal






Que ce soit en raison d'une alerte à la bombe ou de menaces proférées à l'endroit de Vincent Lacroix, les mesures de sécurité entourant son procès pénal ont été renforcées vendredi après-midi.

L'ancien PDG de Norbourg a été escorté par des constables spéciaux du Palais de justice, notamment à sa sortie après l'audience.

Les visiteurs autres que les avocats et membres des médias ont dû se soumettre à une fouille pour entrer à la salle d'audience 5.12.

Par contre, ni le juge Claude Leblond, ni les responsables de la sécurité ou M. Lacroix lui-même n'ont voulu préciser la raison pour laquelle un besoin de sécurité accru se faisait sentir.

Le juge a précisé en fin d'après-midi qu'il allait décider lundi s'il fallait imposer les fouilles comme mesure permanente au procès de M. Lacroix.

Pour leur part, les constables s'occupant de la sécurité n'ont absolument rien commenté, malgré les demandes répétées des médias.
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MessageSujet: Re: La Presse Affaires   La Presse Affaires - Page 7 EmptyVen 25 Mai - 15:53

La Presse
La Presse Affaires, vendredi 25 mai 2007, p. LA PRESSE AFFAIRES1
Les dirigeants de Norbourg s'amusaient ferme

Arcand, Denis
PC

Après une grosse journée d'ouvrage, les dirigeants de Norbourg savaient
comment se payer du bon temps avec l'argent des investisseurs. À
Montréal, ils se rendaient au cabaret de danseuses nues Chez Parée.
En 14 soirées Vincent Lacroix a réglé sur sa carte de crédit 29 000$
entre juin 2004 et avril 2005.

Quand ils se rendaient à Fribourg, en Suisse, au siège social de la
filiale Eurobourg, M. Lacroix et ses adjoints allaient applaudir les
talents des danseuses exotiques de Mme Rollande, la patronne du Embassy
Club. Là-bas, durant la même période, M. Lacroix a réglé pour 47 000$ de
dépenses avec sa carte de crédit CIBC Aéro-Or.

Cela revient à 4700 danses à 10$, si on tient compte qu'à l'époque, le
dollar canadien et le franc suisse s'échangeaient au pair.

Mais Norbourg encourageait aussi les échanges " culturels"
Québec-Suisse, puisque deux danseuses de chez Parée semblent avoir
accompagné Team-Norbourg lors de voyages en 2002. Selon un document
déposé hier en cour, Paulina Mikicka et Nadia Gaumond étaient
inscrites au même hôtel et à bord du même même vol Swiss Air que M.
Lacroix et ses adjoints Éric Asselin, Serge Beugré et Alain Dussault
lors d'une voyage en Suisse, le 2 décembre 2002. Les deux jeunes dames
étaient chaperonnées par Gilles Hallé, un portier du Chez Parée engagé
par M. Lacroix comme chauffeur et homme à tout faire chez Norbourg. Le
démarcheur Éric Streel et l'avocat Yves Boulanger étaient également
du groupe, selon les documents.

M. Lacroix a payé les billets d'avion par chèque: 23 960,70$.

Tous les chiffres ci-haut font partie de la preuve déposée par le
juricomptable François Filion, qui a donné hier sa septième journée de
témoignage. M. Filion, qui a été nommé enquêteur par l'Autorité des
marchés financiers pour l'enquête sur Norbourg, a détaillé hier
certaines des dépenses faites par M. Lacroix à partir de retraits
irréguliers dans les fonds communs Norbourg et Évolution entre 2000
et 2005.

D'ailleurs, Vincent Lacroix n'a pas apprécié l'exercice. Il a qualifié
"d'exercice médiatique" la démonstration faite par l'AMF. Il a fait
valoir que les sorties dans les bars de danseuses constituent la culture
du milieu des institutions financières qui y sortent leurs représentants
et leurs clients.

"Je ne vois pas le lien avec les chefs d'accusation. Je regarde le show
médiatique comme vous", a-t-il dit à l'issue de la journée, la huitième
du procès intenté par l'Autorité des marchés financiers (AMF).
L'organisme lui reproche d'avoir manoeuvré pour influer sur le cours des
valeurs à son profit et d'avoir fourni des informations fausses ou
trompeuses à l'AMF.

De mai 2003 et août 2005, en alcool et repas au seul restaurant Le
Grand Café, situé à deux pas des bureaux montréalais de Norbourg, le
juricomptable a retracé des dépenses de 233 172,62$. Vincent Lacroix et
compagnie y sont allés à 210 reprises, dont 102 fois en 2004. La facture
la plus lourde est au montant de 5716$. Lacroix a finalement acheté le
commerce pour 750 000$ en juillet 2005, peu avant les perquisitions.

Les deux artistes de Chez Parée n'ont pu être jointes hier quand La
Presse a appelé au cabaret. L'homme qui a répondu a indiqué qu'une
d'elle n'est pas à l'horaire pour quelque temps et que l'autre ne
commençait son quart de travail qu'à 21h, soit après l'heure de
tombée.

M. Lacroix fait face à 51 chefs d'accusation d'avoir commis des
infractions à la Loi sur les valeurs mobilières. Son procès pénal devait
durer encore trois semaines, mais il est possible qu'il dure plus
longtemps.

La soirée la plus coûteuse chez Parée aura été celle du 28 avril 2005,
lorsque M. Lacroix a payé une ardoise de 5000$.

Le procès se poursuit aujourd'hui, avec l'examen, cette fois, des états
financiers préparés par Norbourg à l'intention de l'Autorité des marchés
financiers.


Quand ils se rendaient en Suisse, au siège social de la filiale
Eurobourg, M. Lacroix et ses adjoints allaient applaudir les talents des
danseuses exotiques de Mme Rollande, la patronne du Embassy Club.
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MessageSujet: Re: La Presse Affaires   La Presse Affaires - Page 7 EmptyVen 25 Mai - 13:27

Norbourg: des rapports annuels bien maquillés

25 mai 2007 - 12h50

Michel Munger, au Palais de justice de Montréal






Après avoir pigé des millions dans les fonds communs, il ne restait à Vincent Lacroix et à Norbourg qu'à maquiller leurs rapports annuels afin de présenter un beau visage aux investisseurs.

En amorçant l'étude des rapports annuels et états financiers des fonds Norbourg et Evolution au procès pénal de vendredi matin, le juricomptable François Filion a établi des comparaisons.

Il s'est attardé à la valeur affichée des fonds communs dans les rapports annuels et la valeur réelle dans les livres du gardien de valeurs Northern Trust.

Le premier exemple étudié était le rapport de l'année financière 2004 pour la famille des fonds Norbourg.

M. Lacroix signait un commentaire aux investisseurs avec le titre «Grandir ensemble», qui n'est pas sans rappeler le récent slogan électoral «Ensemble, tout est possible» du nouveau président français Nicolas Sarkozy.

Plus tard dans ce rapport annuel de 2004, l'entreprise de M. Lacroix prétendait que l'actif sous gestion de ses fonds Norbourg était de plus de 78,2 M$. En réalité, Northern Trust calculait que 23,2 M$ étaient encore dans ses coffres. Ce sont donc 47 M$ qui échappaient à ceux détenant des parts.

Ce ne sont toutefois pas tous les fonds de la famille Norbourg qui étaient touchés par les retraits à cette époque. Les transactions irrégulières paraissaient surtout sur les soldes des fonds Placements équilibrés, Actions situations spéciales et Débentures convertibles.

Pour chacun de ces trois fonds, des écarts d'au moins 12 M$ existaient entre la valeur déclarée aux investisseurs et la valeur réelle chez Northern Trust.

François Filion doit poursuivre l'étude des faux documents lors de l'audience de vendredi après-midi.
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MessageSujet: Re: La Presse Affaires   La Presse Affaires - Page 7 EmptyJeu 24 Mai - 21:18

Une sortie chez Parée, c'est la routine...

24 mai 2007 - 17h35

LaPresseAffaires.com

Michel Munger, au Palais de justice de Montréal






Vincent Lacroix déclare que des sorties dans des bars de danseuses comme chez Parée, à Montréal, sont monnaie courante dans le secteur financier.

Ripostant à la divulgation lors de son procès pénal que plus de 29 000 $ de dépenses ont été retracés sur sa carte de crédit en 2004 et 2005, M. Lacroix ne s'est pas gêné pour qualifier de «show» les allégations de l'Autorité des marchés financiers.

«Oui, ma carte de crédit personnelle était la carte corporative et Norbourg a fait des déboursés chez Parée, dit M. Lacroix. J'y ai été avec des représentants après des parties de hockey.»

M. Lacroix a martelé son message, affirmant qu'il ne faut pas se surprendre de voir des gens du secteur financier faire des sorties dans de tels bars.

«C'était la demande des clients ou des représentants, dit-il. C'était connu de tout le monde. C'est une place d'affaires. Si vous pensez que Norbourg était la seule firme financière qui se tenait chez Parée... On peut catégoriser plusieurs bars à Montréal et Parée en était un correct pour prendre un verre.»

Vincent Lacroix est aussi revenu à la charge avec l'idée que ces dépenses servaient à stimuler les affaires.

«Ce n'était pas ma vie personnelle mais des comptes corporatifs, précise M. Lacroix. Sur environ quelque 30 millions de dollars de chiffre d'affaires [...] je ne vois pas de liens avec les chefs d'accusation mais si ça plaît à l'AMF d'en parler, c'est parfait ainsi.»

Quant aux 47 000 $ dépensés chez Dancing Embassy à Fribourg, en Suisse, M. Lacroix n'a pas nié avoir été présent dans ce bar qu'il compare à Parée.

«C'était un bar sous l'hôtel NH à Fribourg, dit-il. J'avais un appartement complètement hors de ce circuit-là. Mais j'ai également été chez Dancing Embassy.»

Les révélations sur les 233 000 $ dépensés dans son restaurant le Grand Café, à Montréal, n'ont pas semblé perturber l'ancien PDG non plus, même si certaines factures ont dépassé le cap des 5000 $. «Il y avait peut-être 10 à 12 personnes de Norbourg qui mangeaient là chaque jour.»
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MessageSujet: Re: La Presse Affaires   La Presse Affaires - Page 7 EmptyJeu 24 Mai - 15:38

Vincent Lacroix a flambé 29 000 $ chez Parée


24 mai 2007 - 13h43

LaPresseAffaires.com

Michel Munger, au Palais de justice de Montréal


En 14 soirées, Vincent Lacroix et ses collègues ou proches ont flambé un total d'au moins 29 000 $ au bar de danseuses chez Parée, à Montréal de juin 2004 à avril 2005.

Selon le juricomptable et enquêteur François Filion, qui témoigne toujours au procès pénal de l'ancien PDG de Norbourg, les paiements retracés ont été faits à partir d'une carte de crédit «Aéro Or CIBC Visa».

M. Filion a étudié un peu plus de 1 M$ de dépenses par carte de crédit dans trois comptes lors de l'enquête.

La soirée la plus coûteuse chez Parée aura été celle du 28 avril 2005, lorsque M. Lacroix a versé 5000 $ au club.

Les transactions touchent la compagnie 103467 Canada Inc., dont l'adresse postale est le 1258 rue Stanley à Montréal. C'est l'adresse de l'établissement chez Parée.




Le restaurant montréalais Grand Café, qu'a acheté Vincent Lacroix était aussi très prisé, car environ 233 000 $ y ont été dépensés par carte de crédit de 2003 à 2005.

Aussi, un montant total de plus de 47 000 $ a été payé au restaurant-bar Dancing Embassy Fribourg (Suisse) par carte pour ces mêmes années.

D'ailleurs, la Suisse ressort très souvent lors de l'examen de dépenses. Par exemple, deux virements pour un total de 200 000 $ ont été faits en 2005 au bénéfice de M. Lacroix à la Banque centrale de Fribourg, ce que le témoin de l'AMF n'a pu trop détailler.

Un collier de diamant de Norbourg International

Au procès Lacroix, on peut aussi constater que M. Lacroix faisait ses cadeaux de Noël à la dernière minute. Le 24 décembre 2004, plus de 26 000 $ ont été dépensés par Norbourg International chez le bijoutier de luxe montréalais Henry Birks.

Le montant a épongé une partie de la facture pour un collier de diamants de plus de 30 000 $ offert à sa femme Sylvie Giguère.

De plus, une somme de 2 M$ a attiré beaucoup d'attention dans la salle d'audience. Le juricomptable François Filion en a suivi la trace le 26 mai 2005, car elle est passée du gardien de valeurs Northern Trust à Norbourg International pour ensuite transiter, le jour même, vers un compte en fiducie de l'avocat Robert Hindle.

Me Hindle a déjà dit avoir transféré cet argent aux Bahamas après avoir reçu des instructions de Vincent Lacroix. Ce dernier a déjà démenti avoir transmis de tels ordres.

Martin Tremblay et Jean-Claude Scraire

Fait à noter, une somme de plus de 534 000 $ a été versée à Dominion Investments, de Martin Tremblay (accusé de blanchiment d'argent) pour de la recherche à saveur internationale en matière d'investissement et pour du «développement des affaires».

L'ancien grand patron de la Caisse de dépôt et placement Jean-Claude Scraire n'est pas épargné par la liste des dépenses. Son entreprise JCS Stratégies aurait été un fournisseur de Norbourg en retour de plus de 43 000 $, sans plus de détails.

La valse des millions chez les proches

Parmi tous les déboursés étudiés par le juricomptable François Filion, ceux faits pour des proches et des employés ont fait sourciller les gens dans la salle. Dans les deux cas, les salaires réguliers, versés aux deux semaines, sont souvent dépassés de beaucoup par des montants «à identifier».

Ainsi, le comptable Pierre Therrien a reçu plus de 161 000 $ en rémunération mais aussi 455 000 $ en «débours à identifier».

Même chose entre autres pour le vice-président Serge Beugré (121 820 $ en salaires et 331 000 $ en sommes inexpliquées) et pour le contrôleur Jean Cholette (près de 115 000 $ en salaires et 380 000 $ en autres sommes).

M. Filion a dit s'être fié à des montants ronds et à la provenance autant de comptes de Norbourg (dont compte «fantôme» de Norbourg Gestion d'actifs à la Caisse pop) ainsi que du compte personnel de M. Lacroix pour comprendre l'irrégularité des virements.
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MessageSujet: Re: La Presse Affaires   La Presse Affaires - Page 7 EmptyJeu 24 Mai - 13:20

Vincent Lacroix a flambé 29 000 $ chez Parée

24 mai 2007 - 12h45

LaPresseAffaires.com

Michel Munger, au Palais de justice de Montréal






En 14 soirées, Vincent Lacroix et ses collègues ou proches ont flambé un total d'au moins 29 000 $ au bar de danseuses chez Parée, à Montréal.

Selon le juricomptable et enquêteur François Filion, qui témoigne toujours au procès pénal de l'ancien PDG de Norbourg, les paiements ont été faits à partir d'une carte de crédit «Aéro Or CIBC Visa».

La soirée la plus coûteuse aura été celle du 28 avril 2005, lorsque M. Lacroix a versé 5000 $ au club à partir de la carte de crédit.

Plus de détails à venir.
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MessageSujet: Re: La Presse Affaires   La Presse Affaires - Page 7 EmptyJeu 24 Mai - 7:28

Vincent Lacroix a fait surveiller sa résidence privée

23 mai 2007 - 16h57

LaPresseAffaires.com

Michel Munger






À la suite d'un vol qui a eu lieu en 2003 chez Norbourg, Vincent Lacroix aurait suivi les conseils de la compagnie privée Rapide Investigation et lancé une panoplie de mesures de sécurité dont la surveillance de son domicile.

Selon les propos tenus mercredi après-midi par le témoin François Filion, juricomptable qui détaillait les dépenses de Norbourg à ses fournisseurs de 2000 à 2005, Rapide Investigation appartenait à Gilles Hubert.

Cette compagnie a fourni des services de gardiennage du 615 René-Lévesque Ouest (siège montréalais de Norbourg) et de la résidence de M. Lacroix au 15 rue Dagobert à Candiac.

À cela se sont ajoutées des caméras de surveillance à sa résidence, des services de détection d'écoute électronique (à partir de mars 2003) et du matériel informatique.

À la sortie de l'audience au Palais de justice, M. Lacroix a expliqué pourquoi il a eu recours à tant de surveillance.

«Il y a eu un bon vol chez Norbourg en mars 2003, a-t-il révélé aux journalistes. La firme qui nous a recommandé de le faire a cherché s'il y avait des micros. Il n'y a pas eu d'écoute électronique. Je vais regarder la facture mais je suis pas mal certain sur la détection.»

Et les caméras sur la rue Dagobert et à une résidence de Magog ?

«Ça faisait partie du standard suite au vol, répond M. Lacroix. La firme nous a conseillé ce type de sécurité, donc nous l'avons fait.»

Vincent Lacroix nie toutefois avoir eu une garde rapprochée pour le protéger ou une surveillance physique de sa résidence.

Northern Trust coûtait cher

L'après-midi de mercredi a permis de passer au peigne fin les dépenses faites par Norbourg et Vincent Lacroix auprès de fournisseurs.

Fait intéressant, le gardien de valeurs Northern Trust a facturé plus de 440 000 $ à Norbourg de mai 2000 à mai 2005, même si le «gardien» laissait les valeurs s'échapper sans trop poser de questions.

Des fournisseurs proches

Les dépenses publicitaires méritent aussi une certaine attention : plus de 2,5 M$ ont été versés aux Productions Cime, dont le grand manitou était Donald Lacroix, père de Vincent Lacroix.

C'était le mandat publicitaire de Norbourg qui revenait à Cime janvier 2000 à juillet 2005, selon les factures.

Des voyages onéreux

D'importantes sommes ont aussi été consacrées à des voyages. François Filion a fait état de plus de 338 000 $ payés à Swiss International Airlines, commentant au passage que c'était pour «les personnes qui voulaient aller en Suisse».

Aussi, Voyages Clair de Lune a encaissé plus de 253 000 $, ce que M. Lacroix explique au moins en partie.

«Tout était fini au niveau de l'intégration dans le réseau Norbourg, dit l'ancien PDG. Pour remercier les gens après l'intégration de six réseaux de distribution, nous avons amené de 40 à 50 représentants à Cuba. Dans le domaine, c'est [une pratique] connue. Avec l'année qu'ils avaient connu, c'était mérité.»

Pendant ses années d'existence, Norbourg a dépensé au moins 4,78 M$ pour faire l'acquisition de clientèle de représentants. Qu'en dit M. Lacroix ?

«L'achat de clientèle est connue dans le secteur, dit-il. C'est pour ça que j'ai hâte de contre-interroger. Pourquoi prendre certains coûts et ne pas regarder l'ensemble des revenus qui provenaient de ces activités ?»

Le juge Claude Leblond, de la Cour du Québec, s'est questionné sur les rares détails trouvés sur certaines factures.

À cela, Vincent Lacroix répond qu'il ne contrôlait pas tout. «Il y avait 104 employés chez Norbourg, est-ce que je vérifiais chaque facture qui entrait pour savoir si elle était détaillée ? Il y avait plus de comptables que de gestionnaires chez Norbourg. Mais effectivement, certaines factures sont peu détaillées.»
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MessageSujet: Re: La Presse Affaires   La Presse Affaires - Page 7 EmptyJeu 24 Mai - 7:24

Les anges de Vincent Lacroix

24 mai 2007 - 06h09

La Presse

Denis Arcand

Montréal






Elles sont les anges de Vincent. Mais de qui sont-elles les gardiennes ?

Tous les matins, quatre jeunes femmes dans la fine fleur de leurs 20 ans font leur entrée dans la salle d'audience 5.12 du palais de justice de Montréal, où se déroule le procès du financier Vincent Lacroix.

Chaque jour, depuis lundi de la semaine dernière, elles s'assoient chacune à la même place et notent religieusement tout ce qui se dit au procès du président déchu de Norbourg.

Les quatre anges de Vincent Lacroix sont sérieuses, totalement attentives, prennent des notes sans arrêt comme des premières de classe et sont d'une discrétion à toute épreuve.

Une d'elles a seulement admis au représentant de La Presse qu'elle est avocate, mais elles refusent toutes avec un sourire amusé de dire pour qui elles prennent studieusement leurs notes.

Personne ne doute qu'elles sont les yeux et les oreilles d'une firme concernée par les nombreuses poursuites en dommages et intérêts qui émanent du scandale Norbourg.

«On fait les mêmes suppositions», a dit en haussant les épaules Me Lise Girard, directrice du contentieux de l'Autorité des marchés financiers (AMF), qui travaille au procès tous les jours.

Le gardien de valeurs Northern Trust, les cabinets comptables KPMG et PricewaterhouseCoopers ainsi que le fiduciaire Concentra Trust, sont toutes nommées comme défenderesses dans des poursuites au civil qui seront entendues plus tard.

Ces poursuites allèguent que ces firmes ont manqué à leurs obligations et échoué dans leur mandat de dépister le colossal détournement de fonds que l'AMF reproche à Vincent Lacroix.

Une de ces poursuites émane même de l'AMF et vise les quatre firmes.

Toutes ces firmes, qui nient avoir commis quelque négligence que ce soit, ont intérêt à connaître exactement tous les documents et tous les témoignages qui sont déposés en preuve durant le procès de M. Lacroix.

Les quatre jeunes femmes sont discrètes, mais sympathiques.

L'une d'elles, à qui le journaliste de La Presse a tenté de tirer les vers du nez, a répondu «Désolé, je n'ai pas de commentaire», dans un français parfait teinté d'un accent anglais à la Jane Birkin.

Questionnée sur son employeur et les raisons de sa présence en cour, la plus grande, une blonde, n'a pas cillé. «Je regrette, c'est une information confidentielle», a-t-elle dit en laissant s'étirer la dernière syllabe.

Ce n'est pourtant pas un grand secret. Me Sylvana Conte, du grand cabinet Osler, Hoskin & Harcourt, et qui représente Northern Trust, a admis sans se faire prier qu'une des jeunes avocates est une de ses subalternes «J'ai une collègue qui suit le procès. Ce n'est pas une stagiaire.»

Jointe à son bureau mercredi, Me Hélène Lefebvre, du cabinet Ogilvy Renaud, avocate de KPMG, a dit qu'elle envoie «de temps en temps quelqu'un suivre le procès, mais pas à temps complet».

Étonnamment, Me Jacques Larochelle dit qu'aucune des jeunes avocates ne travaille pour lui. Me Larochelle plaide le recours collectif de 130 M$ intenté contre M. Lacroix, les quatre firmes nommées plus haut et l'AMF.

«Malheureusement, je n'ai envoyé personne suivre le procès». L'autre avocat des investisseurs floués, Me Serge Létourneau, n'a pu être joint par La Presse mercredi.
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MessageSujet: Re: La Presse Affaires   La Presse Affaires - Page 7 EmptyMer 23 Mai - 16:05

Vincent Lacroix a fait surveiller sa résidence privée

23 mai 2007 - 15h42

LaPresseAffaires.com

Michel Munger






L'argent de Norbourg a été utiliser à toutes les sauces par Vincent Lacroix, selon ce qu'on peut apprendre à son procès.

Mercredi après-midi, il a été révélé que de 2000 à 2005, Norbourg a fait appel aux sercices de Rapide Investigation, une compagnie de securité privée appartenant à Gilles Hubert.

Norbourg a dépensé 2,29 M$ chez Rapide Investigation pour du matériel informatique, la garde du siège social de Norbourg situé au 615, René-Lévesque, pour assurer la sécurité du 15, rue Dagobert, à Candiac (lieu de la résidence principale du couple Lacroix), pour des services de caméras de surveillance à cette même résidence, ainsi que pour des services d'écoute électronique.

De plus, le mandat de la publicité entourant Norbourg a été confié aux Productions Cime, une entreprise qui appartient à Donald Lacroix, le père de Vincent Lacroix.

De 2000 à 2005, plus de 2,5 M$ ont été dépensés chez Cime pour des services de promotion, affichage publicitaire, etc.

Plus de détails suivront...
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MessageSujet: Re: La Presse Affaires   La Presse Affaires - Page 7 EmptyMer 23 Mai - 14:32

Vincent Lacroix et la litière à chevaux

23 mai 2007 - 13h46

LaPresseAffaires.com

Michel Munger, au Palais de justice de Montréal




Parmi les informations les plus «mondaines» qui ressortent du témoignage du juricomptable et enquêteur François Filion au procès Lacroix, certaines transactions ne peuvent que faire sourire.

Notons surtout un total de 3,34 M$ prêté par Norbourg et ayant servi à Planures Nord-Ouest. Cette compagnie de Val-d'Or appartenait à Robert Duval et produisait de la litière pour chevaux à Amos.

Un immeuble a été mis en garantie pour le prêt.

Une dizaine de déboursés pour 1,4 M$ ont été retracés à partir du compte personnel de Vincent Lacroix, du «compte fantôme» de Norbourg Gestion d'actifs et de Norbourg International. Le reste a été transféré par l'entremise de chèques.

Aucune information n'est encore ressortie au procès quant au remboursement de cet argent.
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MessageSujet: Re: La Presse Affaires   La Presse Affaires - Page 7 EmptyMer 23 Mai - 13:24

Les achats de maisons de Norbourg International

23 mai 2007 - 12h56

LaPresseAffaires.com

Michel Munger, au Palais de justice de Montréal






Si des dizaines de millions de dollars retirés du gardien de valeurs Northern Trust ont été dirigés vers Norbourg International et Norbourg Gestion d'actifs, une partie aura servi à... acheter des maisons.

En poursuivant son témoignage au procès pénal de Vincent Lacroix (ancien PDG de Norbourg), le juricomptable François Filion a décliné une liste de transactions immobilières pour lesquelles les sociétés Norbourg ont été grandement mises à contribution.

Les bénéficiaires principaux ont été Vincent Lacroix, sa femme Sylvie Giguère et plusieurs proches.

Évidemment, M. Lacroix et Mme Giguère se sont pris une belle part du gâteau de 2000 à 2005.

Ils ont acheté le 15 rue Dagobert à Candiac (Montérégie) à titre de résidence principale. Un versement comptant de 20 000 $ du compte de Vincent Lacroix à la Banque Nationale et un chèque de 395 000 $ de Norbourg Gestion d'actifs auront permis au couple de se procurer la maison.

Mais il leur fallait d'autres propriétés.

Ils ont mis la main sur le chalet situé au 328 avenue de la Chapelle, au Canton de Magog, une transaction de 800 000 $ provenant du «compte fantôme» de Norbourg Gestion d'actifs.

Plus de détails à venir.
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MessageSujet: Re: La Presse Affaires   La Presse Affaires - Page 7 EmptyMar 22 Mai - 18:22

Procès Lacroix: des dépenses, des dépenses...

22 mai 2007 - 17h36

LaPresseAffaires.com

Michel Munger




En terminant sa journée de témoignage au procès pénal de Vincent Lacroix, le juricomptable François Filion, qui a enquêté pour l'Autorité des marchés financiers, a fait une liste d'épicerie imposante pour illustrer les dépenses de l'ancien PDG de Norbourg.

Il a effectué un survol de 138 M$ de déboursés de 2000 à 2005. Plusieurs dépenses ont déjà été examinées, mais le témoin a pu les documenter et déposes ses preuves devant la cour.

Il semble que M. Lacroix et ses entreprises ont connu tout un train de vie, n'hésitant pas souvent à délier les cordons de la bourse. Cela commençait par la location d'une vaste loge au Centre Bell afin d'assister aux matchs du Canadien de Montréal. La facture ? 649 000 $.

Cherchant à faire quelques placements, M. Lacroix et ses entreprises ont misé presque 7,9 M$ sur la minière Ressources Dianor.

M. Lacroix a aussi pu stimuler la croissance de Norbourg à coup d'acquisitions. Le juricomptable confirme, preuves à l'appui, les transactions pour une foule de sociétés dans le domaine du placement pour environ 25,78 M$.

Notamment, il y a eu l'achat du Groupe Futur le 9 avril 2003 pour 1,7 M$ et Investissements BBA pour 6,19 M$ le 3 juillet 2003.

Afin de couronner l'année 2003 en force, M. Lacroix a acheté les Fonds Evolution le 19 décembre pour 4 M$ et a commencé l'année 2004 avec l'achat de Tandem/Teraxis pour 6,3 M$.

Le magasinage s'est poursuivi dans le secteur immobilier, mais les achats ont souvent été suivis par des reventes rapides.

Par exemple, la Société immobilière Norbourg a acheté l'immeuble situé au 55 rue St-Jacques à Montréal le 25 décembre 2003. Cet édifice, qui abrite l'Hôtel Place-d'Armes, a nécessité un déboursé de 4,08 M$.

L'immeuble a été revendu à profit dès le 3 novembre 2004, provoquant un encaissement de 4,56 M$.

Certaines acquisitions d'immeubles auront été encore plus éphémères. Le 12 rue Dagobert à Candiac a été acheté pour 145 000 $ le 5 février 2004 et revendu 4 mois plus tard pour 150 000 $. La somme a atterri dans les coffres de Quatro Capital, qui faisait partie du réseau d'entreprises de M. Lacroix.

L'argent des investisseurs aurait aussi servi à faire plus de 6 M$ de prêts à des sociétés.

Dans la liste des dépenses, il ne faut pas oublier près de 457 000 $ qui ont fini leur parcours chez des concessionnaires : environ 107 000 $ à Magog Marine, 72 000 $ à Prestige Lexus et 62 500 $ à Park Avenue BMW.

1,6 M$ directement à Lacroix

Dans tous les relevés bancaires et factures que François Filion a examinés, plus de 1,6 M$ ont été déposés directement dans les mains de Vincent Lacroix.

D'autres personnes auraient aussi bénéficié largement de la richesse de M. Lacroix, grâce au transfert de 2,78 M$. Par exemple, son oncle Robert Simoneau a reçu 600 000 $, son père Donald Lacroix a reçu 140 000 $ et... une certaine Européenne Rosita Ivanova aurait eu plus de 71 000 $.
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