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 Bre-x

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Nico




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MessageSujet: Bre-x   Bre-x EmptyJeu 2 Aoû - 7:45

Journal de Montréal



Chronique de Jean-Philippe Décarie
Bre-X: l'inquiétant message de l'acquittement
Mise en ligne 02/08/2007 04h00

© Photo Corbis
Jean-Philippe Décarie
Le Journal de Montréal

Que la justice canadienne soit encore aujourd’hui - dix ans après les faits - incapable de sanctionner qui que ce soit pour le rôle qu’ils ont joué dans l’échafaudage de la plus importante fraude minière de l’histoire est déjà renversant en soi. Mais l’acquittement mardi de John Felderhof, le seul dirigeant de la compagnie Bre-X qui était encore justiciable, envoie surtout un message inquiétant aux investisseurs.

Le jugement d’acquittement de John Felderhof, rendu mardi par une cour de justice de l’Ontario, est venu clore un long et sinueux procès qui avait débuté il y a sept ans, soit trois ans après l’effondrement boursier de la compagnie minière Bre-X. Des milliers d’investisseurs avaient perdu plus de 6 milliards de dollars à la suite de cet effondrement.

On se souvient tous de la folle spéculation boursière qui a transformé, au milieu des années 1990, une petite compagnie d’exploration minière anonyme, une «junior» comme on les appelle, en titre-vedette du TSE de l’époque.

En quelques mois, à partir de vagues rumeurs entourant la prétendue découverte d’un gisement aurifère d’une teneur exceptionnelle en Indonésie jusqu’à la publication de communiqués de presse confirmant ce nouveau Klondike, la capitalisation boursière de Bre-X a littéralement explosé. En 1996, au plus fort du mouvement d’appréciation du titre de Bre-X, John Felderhof, vice-président du conseil et chef géologue de la compagnie minière, vend ses titres et encaisse un profit net de 84 M$.

Quelques semaines plus tard, le titre de Bre-X commence à dégonfler sur le questionnement de la validité des titres de propriété que détient Bre-X sur le site de Busang, en Indonésie.

Quelques mois plus tard, on commence à s’interroger cette fois sur la validité des échantillons qui ont servi à la confirmation de la teneur en or du gisement. En mars 1997, quelques jours avant que n’éclate le scandale Bre-X, Michael de Guzman, chef géologue adjoint de M. Felderhof, meurt en Indonésie en «tombant» d’un hélicoptère.

Lorsqu’on apprend finalement que le site de Busang ne recèle aucune réserve d’or qui corresponde à ce que laissaient présager les échantillons frauduleux, le titre de Bre-X s’effondre littéralement. Près de 6 milliards de dollars de capitalisation boursière se sont totalement évaporés depuis l’apogée du titre.

La Commission des valeurs mobilières de l’Ontario a immédiatement instauré une enquête et a décidé de poursuivre les dirigeants de Bre-X. Après la mort mystérieuse de Michael de Guzman, le président de l’entreprise, David Walsh, décède à son tour en 1998.

Seul John Felderhof sera accusé d’avoir effectué des transactions d’initié et d’avoir produit de faux communiqués de presse qui ont grandement contribué à amplifier le mouvement de spéculation boursière.

Le géologue a été acquitté hier de tous les chefs d’accusation qui pesaient contre lui, faute de preuves probantes de sa connaissance de la fraude qui aurait été organisée à son insu. Il n’y aura donc personne de coupable pour cette gigantesque fraude, alors que la disparition de 6 milliards de dollars est toujours bien réelle.

Bien des gens se demandent comment des investisseurs institutionnels aussi réputés que la Caisse de dépôt et placement- qui a perdu 75 M$ dans ce scandale financier - ont pu se faire flouer aussi facilement par le «scheme» grossier de la mine salée qu’ont utilisé les gens de Bre-X.

Il faut se rappeler que ce sont les autorités de la Bourse de Toronto qui ont insisté pour inclure le titre de Bre-X parmi les 300 entreprises qui formaient l’indice TSE 300 à l’époque. Comme l’action de Bre-X prenait de plus en plus de place dans le calcul du TSE 300, les gestionnaires institutionnels n’ont eu d’autre choix que d’en acheter pour que leur rendement ne souffre pas trop de l’avancée de l’indice.

Bref, tout le monde s’est fait avoir dans ce scandale, sauf ceux qui l’ont initié. Contrairement à ce qu’on a pu voir aux États-Unis au cours des dernières années, les responsables de fraudes financières sont encore des intouchables au Canada
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